Un Sédunois est tombé dans le piège d'une bande bien organisée la semaine passée à Paris. Arrêté par un motard en raison d'un pneu percé, il s'est fait vider son véhicule. Il témoigne.
La semaine dernière un Sédunois a été victime d’un type de détroussage assez particulier. La mésaventure, s’est produite alors qu’il roulait seul au volant de sa voiture aux plaques valaisannes à Paris. En plein jour. Il témoigne: "A un feu, un motard s’est porté à ma hauteur. Il m’a dit: "Vous n’avez pas vu que votre roue arrière-droite est percée?" Je me suis garé un peu plus loin et je me suis aperçu qu’effectivement ma roue était percée. Peu après, une personne est venue me dire que j’étais garé sans en avoir le droit. Je lui ai expliqué ma situation. Il est venu me donner un coup de main. Quand j’ai fini de changer ma roue, je me suis rendu compte que l’intérieur de ma voiture avait été complètement vidé. On m’a tout pris, mon argent, mes cartes de crédit, mes papiers d’identité, mon iPad…"
L’automobiliste s’est rendu à la police pour dénoncer le vol. Lorsqu’il raconte sa mésaventure, les agents parisiens lui disent qu’il a été victime d’une classique attaque d’une bande organisée. "Ils étaient bien organisés. Le vol s’est produit à 16h30. A 17 heures, ils commençaient déjà à utiliser mes cartes de crédit", raconte la malheureuse victime.
Pas de cas en Valais, mais…
Cette histoire ne surprend pas Jean-Marie Bornet, chef de l’information et de la prévention à la police cantonale. "Dans l’Hexagone, c’est régulier. Le pneu percé est une variante de car-jacking (ndlr. piraterie routière). Une autre bien connue voit les malfaiteurs percuter volontairement une voiture et au moment où le conducteur descend de la voiture pour discuter, quelqu’un lui vole son véhicule."
Et en Valais? "Ces agressions surviennent en général dans les grands centres urbains, ce qui explique que le Valais soit préservé. Nous n’avons pas connaissance de cas en Valais. Malgré tout, nous informons à titre préventif. Mon premier conseil: en cas de doute, il faut rester dans la voiture et appeler la police, mais sans tomber dans la paranoïa. Le deuxième conseil s’adresse aux victimes: il faut bloquer immédiatement les cartes de crédit, car il est possible que les malfaiteurs aient observés leurs victimes et connaissent ses codes."
